MEANWHILE, IN THE FUTURE

Une histoire du Glitch Hop

        INTRODUCTION

Qu’est-ce qui fait qu’une musique gagne sa place dans les mémoires collectives ? Cette interrogation m’a convaincu de faire remonter à la surface l’histoire d’un genre musical auquel j’ai contribué autant qu’il m’a profondément transformé : le Glitch Hop.
Apparu dans les années 2000, celui-ci revêt de multiples couleurs mais s’articule autour d’un principe commun : la modernisation de la musique Hip Hop, détournée par l’usage de la musique électronique et expérimentale. Le terme est un simple collage visant à exprimer les deux principales influences en jeu. Le glitch est un principe artistique ayant cours autant dans le monde visuel qu’auditif et visant à utiliser le principe de l’erreur ou du bug informatique dans son processus créatif. Y est collé le mot hop afin d’y apporter cette nuance essentielle qu’est l’influence du Hip Hop, et de sa forme rythmique identifiable, se trouvant au cœur de la culture étasunienne puis mondiale. Le groove et la vitesse sont donc maintenus dans un tempo allant de 80 à 115 BPM mais toute les sonorités y sont revisitées, avec la prédominance des basses fréquences.
Dans l’histoire du mouvement, Internet joue un rôle primordial. En ce début de millénaire, le réseau est devenu très accessible et son développement participe à une nouvelle cyberculture, notamment en Amérique du Nord, et petit à petit dans le reste du monde. L’essor des réseaux sociaux et la démocratisation des outils de productions sonores, comme Ableton Live ou FL Studio, participent grandement au développement de la scène. En atteste un meme devenu culte dans cette balbutiante communauté musicale, où l’on voit une photo certainement prise pendant les années 80 avec deux enfants et un robot entre les deux, se tenant dans les bras comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde, suivie de l’inscription suivante :

GLITCH HOP
I guess you guys aren’t ready for that, yet.
But your kids are gonna love it.

AUX ORIGINES

De mon côté, vers l’année 2008, je quitte la province pour la région parisienne. D’abord en banlieue, je me retrouve un peu isolé la semaine pour les études, mais je retrouve les joies de la fête le week-end avec les copaines en organisant des teufs avec le sound system dont je fais partie. C’est aussi le moment où myspace devient ringard et soundcloud apparaît sur la toile.
Au détour de l’obscur site dnb-sets.de archivant une multitude de mix Drum’n’Bass et Dubstep, mes styles de prédilections d’alors, je tombe sur un mix d’EdiT, présentant son album Certified Air Raid Material devenu classique depuis. Sans doute suis-je, à ce moment précis, en manque de nouveauté, en tout cas je suis disposé à la recevoir. La claque est immédiate, et autant dire que ce son a tourné en boucle dans mes enceintes pendant un certain temps. C’est frais, tranchant, et radicalement original. Comme une instru de Missy Elliott sous amphétamine. Le tempo est plus rapide que le Dubstep, dont la lenteur peut parfois m’ennuyer, si on le considère à 70 BPM plutôt que 140. Les breaks cassent toute idée de monotonie et me rappellent d’une certaine façon la douce folie du Breakcore. Il y a là le sentiment d’avoir mis la main et les oreilles sur une de ces rares trouvailles qui va changer ma vision de la musique. Très vite, suite à de plus profondes recherches, je découvre qu’il existe d’autres sons similaires, que cela a un nom, et qu’une communauté se forme autour. Chaque année qui suit amène son lot de surprises, me confirmant que le détour que je prend est en fait un virage menant à un nouveau chemin rempli d’aventures sonores.
Avant que le terme Glitch Hop voit le jour et que ses fondements s’établissent, plusieurs mutations récupérant le motif rythmique du Hip Hop se sont chevauchées. La culture nord-américaine baignait effectivement dans cette musique par essence Afro-américaine depuis près de deux décennies. Elle a continué d’y puiser une profonde inspiration, notamment avec les nouvelles générations de geeks à dominante blanche et middle-class.
Dès les années 90, le Trip Hop marque les esprits en greffant des textures électroniques comme le firent Bonobo, Prefuse73, ou encore Boards Of Canada. Petit à petit, de nouvelles expérimentations apparaissent, principalement poussées par la vague IDM. Le beat commence à être maltraité et déstructuré tout en maintenant le tempo du Hip Hop.
C’est en 1997 que surviennent les premiers morceaux produit dans cette veine avec l’EP de Autechre intitulé Envane. Entre 1999 et 2001 viendront ensuite d’autres albums opérant la même évolution : Tosstones de Guineo, Mind Edit de Riow Arai, Appetite For Destruction de Funkstörung, Dirty Dozen et A Day In A Life de Push Button Objects, Pistachio Island de Ilkae, ou encore Now You Know et Half The Battle de Machinedrum. Enfin le courant wonky développé par J Dilla à ce moment là, avec ses placements rythmiques non quantifiés et son influence jazzy, apporte une ultime évolution qui influencera la conception du Glitch Hop.
En parallèle, le tsunami causé par le Dubstep s’échoue sur toutes les plages occidentales, notamment avec la vague connue sous le nom de Brostep, un sous-genre aux sonorités agressives et distordues dont Skrillex et Excision seront les portes-drapeaux pendant un temps. Le wobble, une technique de modulation faisant osciller les notes des synthétiseurs, devient alors un incontournable.
Tous les bedrooms producers du monde en mal de grosses basses ronflantes se donnent alors rendez-vous sur des forums gratuits et ouverts à tous tels que dubstepforum.com (orienté Dubstep) et dogsonacid.com (orienté Drum’n’Bass) afin d’échanger des techniques de production, de créer des espaces de promotion et de débattre inlassablement sur les actualités. De la même manière, un groupe de canadiens décide de mettre en place un autre forum pour un style encore nouveau qui n’avait jusqu’ici pas vraiment de dénomination précise, afin de faire grossir sa communauté. Ainsi naquit le glitchhopforum, un réseau extrêmement bienveillant d’entraide et de conseils. S’y trouvent rapidement une production prolifique de remixes et de tracks Hip Hop digitalisés et modernisés par cette jeune génération de producers nord-américains bricolant dans leur home studio. En parallèle, les blogs et les webradios sont en plein boom, et c’est avec des sites tels que afromonk.com, bassgorilla.com, theuntz.com ou encore les podcasts de la webradio glitch.fm que cette sous-culture se propage à très grande vitesse.
En plus de ces acteurs pionniers du style, des techniques de production participent à édifier une base solide à ce mouvement, notamment grâce au VST dBlue Glitch d’Illformed. Ce multi-effet, permettant d’appliquer un effet choisi ou aléatoire sur une portion de boucle, a grandement facilité le travail d’automation et celui d’édition, lesquels peuvent parfois s’avérer fastidieux. Ce plug-in pousse à breaker le son sur un temps court en enchaînant une suite d’effets différents sans casser l’entièreté de la boucle, et permet donc de garder une certaine cohérence. Mais malgré cet outil vulgarisant la création de l’effet glitch, beaucoup continueront à éditer leur musique à la main, à grands coups de clics, afin d’aller toujours plus loin dans les limites du possible. Cette détermination à creuser les détails d’un son donneront un attrait technique rarement atteint jusque là, si ce n’est avec la vague de l’IDM quelques années auparavant.


TOUR DU MONDE

De toutes celles qui parcourent le globe, la scène nord-américaine est certainement la plus prolifique de toute. Elle émerge d’abord en 2004 en Californie par l’intermédiaire de Kraddy et d’EdiT, qui formeront par la suite avec Boreta le trio Glitch Mob. L’utilisation de batteries TR-808, de rythmes plus pêchus et de synthétiseurs plus tranchants que ce qui se produisait jusqu’alors, marquent un premier tournant. Proche de l’esprit des burners, ce mouvement californien s’élargira, regroupant des artistes utilisant des sons très aériens, des basses aux sonorités simples et rondes, ainsi que parfois l’utilisation de samples flirtant avec l’esprit new age. Ce style porte généralement le nom de West Coast Bass. En sont représentatifs les musiques de Desert Dwellers, Kaminanda, Love & Light, Knowa Knowone, Andreilien (devenu par la suite Heyoka puis Iterate), ou encore NastyNasty au tempo plus lent. Dans la foulée et dans d’autres régions, beaucoup d’artistes tenteront des développements plus singuliers sans forcément former un sous-style apparent (Vibesquad, Freddy Todd, BLEEP BLOOP, Thriftworks, Mad Zach, ill Gates, GriZ, Pretty Lights, …). Quelques années plus tard, de nouvelles esthétiques se formeront à travers des communautés comme celle du Colorado, du côté de Boulder et de Denver. Cette dernière est encore aujourd’hui l’un des foyers les plus créatifs du mouvement, avec notamment kLL sMTH, Detox Unit, Atomic Reactor, Resonant Language (désormais à New York), ou Bogtrotter (désormais à Minneapolis).
Enfin, dans le Nord-Est, une approche très similaire apparaît, mais dont la finalité semble toutefois un peu moins psychédélique, avec Esseks à New York ou encore des artistes de Boston tels que Jade Cicada, DeeZ, Maxfield, Smigonaut ou Keota (désormais localisé à Denver).
De l’autre côté de la frontière, au Canada, et principalement en British Columbia, un autre réseau de producers s’est rapidement formé. Leurs styles recouvrent une palette très variée, parfois à tendance funk (Stickybuds, JPOD, Defunk ou Slynk), ou parfois plus proche de ce que l’on entend aux USA (iLL Esha ou encore Mongoose).

Aux alentours des années 2008 et 2009, la scène australienne et néo-zélandaise s’est appliquée quant à elle à faire le lien entre le Glitch Hop et la scène psychédélique d’alors, en y mêlant au passage une vibe plutôt funky. Elle est dominée par Adapted Records qui devient très vite le label de référence mondial. De nombreux artistes viennent s’y produire, comme Staunch, Mustard Tiger, Goosebumpz, Blunt Instrument, FarfetchD, pour n’en citer que quelques-uns.
Avec une autre approche, une école plus indépendante et au style facilement reconnaissable se forme autour de Mr. Bill, Circuit Bent ou encore Sun In Aquarius. Il s’y déploie un haut niveau de technicité, où tout se situe dans le moindre détail, le moindre micro-glitch. En atteste l’EP de 2011 nommé
Entanglement, collaboration entre ces trois personnes et Tom Cosm.
Enfin, un autre artiste innovant marque l’histoire, en insufflant une énergie unique à ses morceaux : Opiuo. La scène Glitch Hop mondiale est ici unanime, il y a un avant et un après. Les basses sont proches du wobble mais leur groove ne ressemble pourtant à rien d’autre. La rythmique est plus punchy que jamais, essentiellement grâce à un minimalisme efficace et à un traitement parallèle du son qui pousse les décibels à un niveau de ressenti rarement atteint. Le tout se voit agrémenté de nappes hypnotisantes ainsi que de petits bruits et voix percussifs appuyant ce rythme rigide.

Au Royaume-Uni aussi, le Glitch Hop tente de trouver sa place. Cette scène britannique est longtemps portée par Tipper, devenu sans doute depuis LA référence mondiale du Glitch Hop. Par ses compositions et son sound design, il pousse les innovations techniques et esthétiques. Avant de finalement annoncer l’arrêt de sa carrière en 2024, il organise ses propres événements aux USA : Tipper & Friends. Pionnier de la vague mélangeant IDM et Hip Hop dès 2001 avec l’album The Critical Path, il finit par opter pour une touche bien plus électronique et psychédélique, parfois de manière assez chill mais généralement plutôt orientée dancefloor.
À ses côtés, Colony Productions est l’un des premiers labels britanniques du genre, avec notamment le projet Crunch et les artistes Vent ou Mouldy Soul. Sa marque de fabrique est une approche aux influences Electronica et Trip Hop, toujours épurée et complexe à la fois. Encore aujourd’hui, le label continue assez fréquemment de sortir albums et EPs en misant sur la qualité plutôt que la quantité.
Pilier de la communauté, l’émission UK Glitch Hop, principalement animée par DJ Morbidly Obese Midget, reprend les codes des radios pirates anglaises mais sur le web, à travers le canal glitch.fm. Avec l’appui des labels Glitch Hop britanniques Skanky Panky, Omni Temple, Wonk#ay Records, ou encore Beta Birmingham, ce projet participera activement au déploiement de la scène locale, mais aussi internationale, en devenant un rendez-vous hebdomadaire incontournable.
En 2011, la scène UK voit apparaître le Neurohop, propulsé par le duo Koan Sound. Les sonorités y sont plus distordues avec l’utilisation de reese bass, une basse déphasée et très saturée, passée dans une multitude de filtres en mouvement. Autre particularité, c’est la mise en avant du snare, l’équivalent de la caisse claire, à l’aide d’un rendu hyper résonnant sur sa fréquence tonale, généralement autour de 200 Hz. Ce sousgenre fait de nombreux émules, une communauté très créative créé son propre forum et une véritable scène voit le jour.
Désormais, le mouvement outre-manche se poursuit à travers le label Slug Wife et ses principaux artistes (Kursa, Seppa, Lone Drum et le trio KLO) dans un style toujours plus offensif, bien que l’un de ses principaux contributeurs, Seppa, décide de quitter l’aventure.
Malgré son évidente appartenance à la culture anglo-saxonne, et plus particulièrement nord-américaine, le mouvement Glitch Hop se voit repris et suivi dans bien d’autres contrées du monde, que ce soit au Mexique, en Russie, en Turquie, en Afrique du Sud, en Hollande, en Belgique, en Israel, ou encore en Argentine.
En Hongrie, l’artiste AMB enseigne le cours imPro à la Budapest School of Music Technology, et est également l’un des premiers Ableton Certified Trainer. Grâce à lui, une pléiade de jeunes compositeurs se tourneront vers le Glitch Hop. Cette effervescence inspirera ainsi la création d’un label hongrois spécialisé, au style plus mainstream et commercial : Glitch Hop Community.
Par ailleurs, une série de chanteurs (AK Sediki, Maksim, ou plus récemment Rasp-5) se sont dédiés au style, marquant ainsi une plus forte cohérence avec l’influence originelle qu’est le Hip hop.

L’EXPERIENCE DIGITAL WHOMP

En France, le Glitch Hop est inexistant quand je déménage sur la capitale en 2008. Avec les copaines du sound system, nous commençons à organiser de petites soirées multi-genres dans des lieux où le nocturne se mélange à la basse. C’est là que j’introduis mes premiers mixs Glitch Hop en warmup, avant de laisser la place aux autres Djs et à leur Techno. J’en profite pour annoncer ces événements sur les différents forums.
C’est ainsi qu’un jour, le tourneur d’Opiuo, alors figure montante de la scène, me contacte pour sa première tournée européenne. La tentation est trop forte et je décide de me lancer dans l’organisation d’une soirée à forte valeur Glitch Hop. Mais aucun club parisien ne semble vouloir se risquer à une telle programmation. Jusqu’au jour où un ami, stagiaire en communication d’une salle parisienne très bien cotée, le Divan du monde, se prend au jeu et persuade son patron de lui faire confiance pour co-produire cette soirée. Me voilà aux anges, je contacte un graphiste pour créer le visuel, invite Sa Bat Machine, figure de la scène Dubstep parisienne, et Spankbass, un ami producteur de Neurohop avec qui je participe depuis peu à Diggyland, un blog orienté Bass Music. Pour boucler le line up, je décide de m’occuper du warm up avec un pote qui ajoute ses scratchs aux platines, et un autre ami clôture la soirée avec un set Techno. J’intitule la soirée Digital Whomp : whomp, un terme associé aux basses rondes et pleines de groove, et digital pour l’aspect moderniste et technologique de cette scène. Après le stress contingent à toute organisation de soirée, le moment est venu. Belle surprise, nous faisons salle comble, l’ambiance est chouette, et je rentre pile-poil dans mes frais. Avant de partir, Spankbass et sa compagne, également membre du blog, me lance cette phrase mi-affirmative mi-interrogative qui agira sur moi pendant un long moment : « Alors le Glitch Hop à Paris, c’est toi ».
C’est ainsi que débute une aventure de plusieurs années pendant lesquelles j’organise une dizaine de soirées du même type allant jusqu’à 450 entrées. Je vais même jusqu’à créer un label de musique du même nom, Digital Whomp, dont le leitmotiv est d’aider de jeunes artistes débutants à mettre un pied dans le milieu.
Pour autant, dans l’hexagone, le Glitch Hop continue de se heurter à un public demandeur de vitesse et de puissance. Face à la Techno rythmiquement simple et linéaire, le genre semble trop expérimental. Il n’a pas l’aspect entêtant ou hypnotisant que les technoïdes recherchent. Mais son aspect fun et funky permet à sa complexité de trouver preneur.se en début de soirée, pour ensuite laisser place à plus de minimalisme et d’efficacité. Malgré mon enthousiasme et la reconnaissance internationale de certains artistes français comme CloZee, MC2 ou Turnsteak, l’emballement reste assez mitigé et le genre se cantonne à de petits réseaux d’initiés.


ET MAINTENANT ?

Si à son apogée, le Glitch Hop était reconnu comme un genre à part entière sur Beatport, site internet de référence pour les Djs, le terme disparaît toutefois plusieurs années après. Effectivement, malgré un usage répandu du nom, de nombreuses voix ne s’y retrouvent pas. Entre sous-genres et synonymes, d’autres appellations ont toujours été employées : Midtempo Break, Leftfield Bass, Whomp, Acid Crunk, Lazer Bass, Bass Hop, Swamp Hop, Frog Hop… Par curiosité, j’ai demandé à Google Trends l’évolution des recherches liées au terme « Glitch Hop ». Elles augmentent de manière continue de 2004 à 2011, avant de décroître jusqu’en 2018. Sur Rateyourmusic, qui recense les sorties musicales par genre, la même courbe se dessine.
De nos jours, une nouvelle scène reprend le flambeau : le Halftime. Son approche semble corrélée au renouveau de la Drum’n’Bass, et colle à son rythme avec un tempo deux fois plus lent, soit aux alentours de 86 ou 87 BPM. Ses sonorités également peuvent s’en rapprocher, avec des textures plus froides et agressives. Enfin une autre branche continue de captiver son public, celle dont le style psychédélique est pleinement assumé et développé. On la retrouve très présentes sur les scènes alternatives ou chill-out des festivals Trance. Des artistes comme Kalya Scintilla ou HalfreD en sont des représentants encore actifs. Ainsi, l’étiquette Glitch Hop semble aujourd’hui presque abandonnée, même si le style perdure dans ses contrées les plus imprégnées, comme les USA.
Le Glitch Hop a toujours gardé une indépendance remarquable, sans jouer le jeu du mainstream. Il s’est construit grâce à la volonté de ses acteurs et la force de sa communauté passionnée, lui faisant garder ses valeurs d’origines sans se perdre dans un certain star system. Sa multiculturalité, rendue possible par l’avènement d’internet et de nouvelles formes de communication, lui a permis de mélanger des approches différentes, de flirter avec d’autres musiques et d’apporter un effet patchwork, jusqu’à brouiller totalement les frontières du genre. Cela a donné au Glitch Hop un caractère universel et facile d’écoute. Mais paradoxalement, ce manque de cohérence a fini par perdre une partie de ses créateurs et de son public. Malgré tout, de nombreux artistes continuent de le faire exister et d’en faire un courant majeur de la musique électronique. En ayant pour terre sacrée les États-Unis, le genre est au final devenu une scène.


Écrit par 4bstr4ck3r.

v.1 (Avril 2024)

Texte sous licence Creative Commons
CC BY-NC-SA 4.0

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